L'hépatite C est une maladie infectieuse dont la prise en charge par la communauté a un coût conséquent. La découverte d'une nouvelle molécule particulièrement efficace par le laboratoire américain Gilead a fait l'objet d'intenses négociations ces derniers mois pour la fixation du prix du traitement. Le coût du traitement a finalement été porté à 40 000 Euros par patient.
L'hépatite C, une maladie infectieuse pour le moment sans vaccin efficace
Le virus de l'hépatite C est transmissible par le sang d'un individu à un autre à l'instar du VIH (sida). Cette maladie virale a pour effet l'inflammation du foie pouvant dégénérer dangereusement et gravement en cirrhose ou en cancer du foie, l'un des cancers les plus virulents existant. Pour l'instant, il n'existe pas de vaccin contre le virus de l'hépatite C, mais uniquement des remèdes particulièrement efficaces dont le Sovaldi élaboré par le grand laboratoire américain Gilead fait partie. La molécule active composant ce médicament est extrêmement élaborée et nécessite donc un certain nombre d'étapes pour sa synthèse rendant ainsi sa production extrêmement chère.
Un coût de traitement par patient extrêmement cher
Le comité économique des produits de santé qui en France est en charge de la fixation des prix des médicaments et des traitements médicaux, a eu des réunions très difficiles et houleuses avec le laboratoire américain pour faire descendre le prix du traitement par patient fixé par l'entreprise pharmaceutique initialement à 80 000 Euros. Finalement après de dures négociations, le coût du traitement au Sovaldi a été convenu à la moitié du prix au départ soit 40 000 euros par patient. Comparé aux coûts de traitement dans d'autres pays européens, le prix négocié en France sera le plus bas d'Europe loin devant l'Angleterre (44 000 Euros) ou l'Allemagne (49 000 Euros). Le coût global annuel pour l'Assurance maladie est tout de même évalué à 800 millions d'euros pour les quinze mille malades de l'hépatite C dans notre pays.
Un médicament très efficace et exempt d'effets secondaires
Le Sovaldi a obtenu son autorisation de mise sur le marché à la fin de l'année dernière. Ses tests d'efficacité sont éloquents: plus de 90% de guérison pour les patients ayant déjà suivis un traitement au Sovaldi. De quoi susciter l'engouement des malades et des médecins français et européens. Un médicament qui a priori ne paraît pas sélectif puisqu'il semble efficace comme toutes les souches du virus de l'hépatite C. De plus, son absence d'effets secondaires le place en très bon rang loin devant les autres médicaments concurrents. Reste son prix exorbitant pour le moment probablement largement justifié par ses coûts de développement et de fabrication.
Un monopole actuel qui pourrait très bien faire long feu…
Mais ce monopole risque de ne pas durer. Un concurrent américain, le laboratoire Abbvie, vient en effet de développer un nouveau médicament constitué d'une combinaison de molécules actives très performantes. Une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) vient même de lui être accordée en Europe en attendant sa mise sur le marché en bonne et due forme. Une aubaine pour les patients victimes de l'hépatite C qui pourront dans le laps de temps se soigner avec ce nouveau médicament à un prix extrêmement bas.
Les malades touchés par l'hépatite C ont en tout cas de quoi garder espoir car les perspectives de soins et de traitements de leur maladie sont au beau fixe. L'impact pour la communauté reste encore anormalement lourd et important. Les nouveaux traitements s'annoncent néanmoins très prometteurs d'un point de vue médical et économique. Une affaire que va suivre le comité économique des produits de santé.
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