Une récente étude montre que les femmes qui ont des responsabilités dans leur travail sont plus sujettes à la dépression. L’Université du Texas révèle en effet, dans son « Journal Health and Social Behaviour » de décembre, que les hommes et les femmes dont les postes sont à responsabilités ne gèrent pas de la même manière le stress. Même, cette position de chef est vécue différemment, menant parfois à la dépression du côté des femmes. Explications.
Une étude comparative
L’étude en elle-même porte sur 1 500 femmes et 1 300 hommes, tous résidant dans le Wisconsin, tous quadragénaires, tous ayant des postes de direction, de gestion, à savoir des responsabilités. Cette étude, menée par le professeur Tetyana Pudrovska, montre bien des disparités de gestion du stress entre mêmes supérieurs hiérarchiques.
De façon très nette, cette étude permet de dégager des réalités, mais aussi de pointer du doigt le poids des stéréotypes dans le monde professionnel. Le résultat est sans appel : une femme qui aura des responsabilités dans une entreprise aura une plus nette tendance à devenir dépressive au fil du temps.
A l’origine : des facteurs psychologiques et sociaux
Qu’est-ce qui peut expliquer cette tendance ? A l’origine se trouvent non seulement des stéréotypes, encrés dans les mœurs et la société, mais aussi des facteurs psychologiques.
En effet, le processus de prise de décision est souvent contesté chez la femme, qui n’incarne pas toujours une « autorité naturelle », selon ces mêmes stéréotypes. Qui plus est, on soulignera la difficulté de certains hommes à se soumettre à cette autorité, qu’ils peuvent ne pas reconnaître.
Les remises en questions sont plus nombreuses : on dit en effet que les femmes sont plus « émotives », que leurs décisions sont aussi basées sur leur instinct, leurs sentiments, de fait, cela peut être trompeur.
Qui plus est, les discriminations au travail, qui font bon train en société, sont difficiles à dépasser. Les femmes sont ainsi moins nombreuses à avoir des postes à responsabilités : il y a un sentiment d’abandon, d’isolement, qui doublé à des remises en cause et des contestations, mènent facilement à des états de dépression.
Un double travail sur soi
Ainsi, les femmes ayant des postes à responsabilités se retrouvent confrontées à un double dilemme. D’une part, elles se doivent d’assurer un poste vis-à-vis de leurs supérieurs hiérarchiques, en rapportant de bons chiffres par exemple. D’autre part, elles doivent entretenir de bonnes relations avec leurs subalternes, éviter les mécontentements, instaurer une bonne atmosphère de travail tout en étant ferme, en somme, imposer naturellement leur autorité.
Le travail est donc deux fois plus important, si l’on considère qu’elles doivent en plus se montrer dignes de leur poste, voire même dépasser les espérances fondées sur elle en matière de résultats.
En définitive, même si les femmes ayant des responsabilités pourraient se sentir tout à fait valorisées (elles gagnent plus, elles bénéficient d’un réel prestige social), cette étude de l’Université du Texas prouve que dans le même temps, c’est un véritable parcours du combattant qui s’ouvre à elles. Il s’agit d’un défi à relever, qui nécessite aussi une gestion drastique leur santé psychologique.
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