Des anti-cholesterols pour lutter contre l’infarctus chez les seniors ?

Une nouvelle étude médicale, très récemment publiée, semble indiquer que l'utilisation généralisée d'anti-cholestérols, pour les personnes âgées de 66 à 75 ans, pourrait avoir un impact significatif sur l'incidence d'infarctus ou d'accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Cette étude américaine a suivi plus de 6000 Américains, dont l'âge variait de 66 à 90 ans, et était basée sur les recommandations (controversées) publiées il y a un an par l'American Heart Association et l'American College of Cardiology.

Alors que les recommandations existant jusqu'à présent préconisaient de cibler les patients présentant un niveau excessif de mauvais cholestérol (le LDL), les nouvelles visent a contrario les personnes qui ont un risque élevé d'attaque cérébrale ou de crise cardiaque, renversant en quelque sorte la logique précédemment appliquée. Ainsi l'étude préconiserait de faire suivre un traitement anti-cholestérol à pas moins de 97% des américains âgés de 66 à 75 ans, pour un impact maximal en terme de santé publique.

Les molécules principales, souvent citées en association avec cette étude, sont les statines (dont le Lipitor fait partie). Dans le détail, il est recommandé de suivre un traitement à base de statines à toute personne souffrant actuellement d'une affection cardiovasculaire, ou de diabète adulte ou encore présentant un taux élevé de mauvais cholestérol. L'étude va plus loin en recommandant ce traitement également pour les adultes en bonne santé ayant un risque d'infarctus ou d'AVC supérieur à 7,5% sur les 10 ans à venir. Comment ce niveau de risque est-il déterminé ? Par une méthodologie statistique incluant la prise en compte de facteurs tels que le surpoids, l'âge et le manque d'exercice physique.
Pour finir, l'étude n'a pas été en mesure de proposer des recommandations pour les personnes âgées de plus de 75 ans, faute de données scientifiques suffisantes pour l'instant. A noter que plus de 50% des américains ayant atteint cet âge disposent déjà d'une prescription médicale pour un traitement aux statines.