Ebola : Près de 7.000 personnes sont mortes du virus Ebola en Afrique de l’Ouest

Samedi 29 novembre 2014, l’Organisation mondiale de la Santé dresse un nouveau bilan épidémiologique : elle annonce 1.200 décès supplémentaires par rapport au recensement de mercredi. Avec 6.928 cas mortels comptabilisés en Afrique de l’Ouest, cette épidémie se présente comme la plus meurtrière.

Le Liberia détient un triste record avec 4.181 morts sur les 7.168 cas diagnostiqués. Ce dernier bilan officiel porte à 70% le taux de mortalité dû à la fièvre hémorragique sur les territoires du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée. Pourtant, ces nouveaux chiffres ne présagent pas d’une nouvelle progression de l’épidémie : en effet, selon Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS, ils ne relèvent que d’une mise à jour de données. La veille sanitaire rencontre des difficultés de terrain.

Le virus Ebola, un dépistage difficile

Cette maladie contamine les patients par l’intermédiaire des fluides corporels, mais présente également une période d’incubation qui peut durer jusqu’à 21 jours ; en outre, la personne demeure contagieuse tant que son sang abrite le virus. Le virus Ebola se propage donc facilement et rapidement, sans se faire remarquer. La détection par la température reste aléatoire, nécessitant des analyses coûteuses en temps et en argent. Quant à la transmission du virus, elle ne peut être stoppée que par un protocole sanitaire difficile à mettre en place et à respecter ; d’autant plus que la population garde ses malades à la maison au lieu de les confier aux hôpitaux. Ainsi, la détection tardive ne permet pas d’afficher une courbe des décès qui tend à s’inverser, ni même des chiffres définitifs. Le nombre de morts pour la Sierra Leone s’alourdit puisqu’il passe de 1.398 à 1.461 ; la Guinée a vu son taux de cas suspectés diminuer mais celui de cas avérés passer à 1.284. De plus, l’épidémie d’Ebola gagne de nouveaux continents : elle devient alors un problème de santé mondiale.

Le virus touche aussi le personnel médical

Malgré les mesures d’hygiène, les personnels de santé accusent 340 morts parmi les 592 personnes contaminées. Sévèrement touchés, ils doivent intervenir dans un contexte de pénurie de masques ou de gants, équipement indispensable à leur protection. En Espagne, le cas de l’infirmière contaminée met en évidence la difficulté d’un protocole de prévention suffisamment relayé, même avec un équipement médical sophistiqué. Heureusement, certains chiffres nous laissent espérer une éradication totale du virus Ebola comme au Nigeria ou au Sénégal. 30% des personnes infectées ont guéri, les thérapies expérimentales avancent et le CEA nous promet un dépistage plus rapide.

Ce dernier bilan éclaire la complexité du recensement de l’épidémie en vu d’une aide humanitaire et médicale adéquates : si Ebola sévit depuis un an, il n’a pu être identifié qu’en mars 2014 ; ses chiffres augmentent alors que la maladie recule comme en atteste la visite confiante du Président François Hollande.

Heureusement il y a un espoir de vaccin voir notre article à ce sujet : https://www.be-actu.fr/sante/les-etats-unis-sappretent-trouver-un-vaccin-pour-ebola-5014142014.html