Distilbène : Un risque élevé de cancer de sein pour les victimes

Une étude épidémiologique révèle que les femmes dont les mères ont pris du Distilbène sont plus exposées au cancer du sein. L’étude précise que le risque serait deux plus élevé que chez les autres femmes et conseille une consultation régulière pour ces victimes.
Le Distilbène est un œstrogène prescrit contre les fausses couches dans les années 1950 à 200.000 femmes environ. Cependant, les analyses ont révélé que cette hormone est nocive pour l’organisme. Ce qui a créé le scandale du Distilbène par lequel les victimes appelées mères D.E.S réclament une prise en charge particulière de la part des autorités. Mais, elles ne sont pas les seules victimes du Distilbène.

Leurs filles appelées Filles D.E.S et leurs petits-enfants souffrent aussi de plusieurs pathologies dues à cette hormone. C’est ce que révèle l’étude épidémiologique faite sur la base de 10.000 questionnaires environ et de 500.000 avis de personnes concernées par ce scandale. Les filles D.E.S seraient au nombre de 80.000 et elles courent le risque de contracter deux fois plus vite le cancer de sein selon cette étude. Chez les mères, il y a une augmentation de 30 % de ce risque de cancer de sein.

Autres risques liés au Distilbène consommé

En dehors du cancer de sein, cette hormone a exposé les mères, les filles et même les petits-enfants au cancer du col de l’utérus, au cancer du vagin, à des problèmes d’infertilité et à des malformations génitales. L’étude fait également remarquer qu’il y a un risque élevé de naissances prématurées. Chez les petits-enfants en particulier, elle note une augmentation des cas d’IMC (Infirmité Motrice Cérébrale) pour les naissances prématurées et des malformations au niveau de l’œsophage (obstruction), de l’urètre (l’hypospadias) et des testicules (la cryptorchidie).
Face à ces nombreux risques, l’étude recommande à toutes ces personnes victimes du Distilbène et surtout aux femmes de faire des examens réguliers des seins, du col, de l’utérus et du vagin. Toutefois, l’étude reconnait que toutes les victimes ne se connaissent pas et conseille donc une amélioration de la formation des praticiens et du dépistage.