Deux investisseurs chinois viennent de s’approprier 49.9% de l’aéroport Toulouse-Blagnac après que l’Etat leur cède les parts. Les deux investisseurs sont aidés par le canadien SNC Lavalin pour une acquisition représentant 308 millions d’euros.
C’est dans le cadre d’une cession de parts que les deux investisseurs chinois, et le canadien SNC Livalin ont levé des fonds pour acquérir 49.9% des parts de l’aéroport Toulouse-Blagnac. La concession ainsi obtenu est valable jusqu’en 2046.
Emmanuel Macron, ministre de l’Economie était en charge du dossier et des discussions avec le consortium chinois. L’Etat vient de céder 49.9% de ses parts, mais les 10.1% restant sont toutefois soumis à une option possible de rachat dans les 3 ans à venir par ce consortium.
En présentant une enveloppe de 308 millions d’euros, les deux investisseurs chinois et le canadien SNC Livalin sont devant les trois autres offres présentées par Vinci et EDF Invest, par les Aéroports de Paris, ainsi que par le fond Cube de Natixis, des offres de 250 millions d’euros auraient été proposées.
SNC Lavalin gère actuellement une quinzaine d’aéroports en France, le groupe est présent aux cotés des investisseurs en terme d’expert ; SNC Lavalin ne débourse pas un euro dans cette acquisition. Les 308 millions d’euros sont donc apportés par les deux investisseurs qui sont Shandong Hi Speed Group et le fond Friedmann Pacific Investment Group (actionnaire du loueur chinois d’avions CALC qui vient d’acheter 100 Airbus).
Si l’acquisition par un groupe étranger à suscité quelques inquiétudes dans certaines collectivités, le maire de Toulouse à vu une opportunité. Le maire de Toulouse leur a en effet demandé d’investir dans le futur parc des expositions. Les investisseurs souhaitent développer l’aéroport pour porter les liaisons avec la chine à hauteur de 18 millions de passagers d’ici 2030, contre 7.5 pour cette année.
Si le consortium s’attribue 49.9% des parts aujourd’hui, il n’est pas exclu que 16% de celles-ci soit céder à un fond, ou un organisme français, la Caisse des Dépôts, ou EDF Invest, ou même Crédit Agricole Predica étant déjà nominé, c’est ce que déclare Emmanuel Macron. Les collectivités locales ont demandé à Emmanuel Macron de ne pas leur céder les dernier 10.1% afin de ne pas leur apporter la majorité. Si ces derniers 10.1% pouvaient rester dans les collectivités locales, ou à l’Etat, l’aéroport Toulouse-Blagnac ne serait pas privatisé.
Toulouse-Blagnac représente 10.6 millions d’euros de résultat d’exploitation pour un chiffre d’affaires de 117.4 millions d’euros, c’est le sixième aéroport français.
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