Le candidat François Hollande avait parlé de l'aménagement de la loi Leonetti de 2005 il y a deux ans avant la dernière élection présidentielle. Un rapport lui a été remis cette semaine par les députés Jean Leonetti et Alain Claeys.
Ils évoquent dans ce texte le droit des malades et la fin de vie, et doivent éclairer le gouvernement sur les améliorations à apporter aux patients gravement malades, sans aller jusqu'à l'euthanasie.
Les deux députés PS et UMP estiment que les directives anticipées doivent désormais s'imposer aux avis des médecins. Chaque patient aura ainsi la possibilité d'affirmer son opposition à tout acharnement thérapeutique, dans une sorte de “testament médical”.
Les deux parlementaires sont favorables à la “sédation profonde et continue” pour les personnes en phase terminale. Ce système contribuerait à les soulager et les accompagnerait plus efficacement jusqu'à leur dernier souffle. Il ne s'agit pas de suicide assisté comme c'est actuellement le cas en Suisse, c'est simplement l'autorisation d'injecter des sédatifs puissants si le patient en fait la demande.
Jean Leonetti estime que la France a du chemin à parcourir avant de rattraper les allemands et les britanniques sur les questions de l'accompagnement durant la fin de vie. Il explique notamment que notre culture médicale n'est pas assez orientée vers “le soulagement” des douleurs.
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