L’américain General Electric rachète le pôle énergie d’Alstom

Le gouvernement français a donné son accord pour que le pôle énergie d’Alstom soit vendu à l’américain General Electric. La transaction devra coûter 12,35 milliards d’euros à General Electric et rapporter entre 3,5 et 4 millions d’euros aux actionnaires d’Alstom.

En avril 2014, l’agence de presse Blooberg laissait entendre que General Electric, le géant américain de l’industrie et de l’énergie, convoitait Alstom, le premier industriel français. Un démenti des actionnaires d’Alstom avait suivi, et peu de temps après, le ministre de l’Economie français avait désavoué Patrick Kron, le PDG d’Alstom… Mieux, le président de la République François Hollande avait convoqué le grand chef de General Electric pour en savoir plus.

Finalement, après de nombreuses discussions et critiques, l’Etat français a tranché en faveur du rachat du pôle énergie d’Alstom par General Electric. La transaction va coûter 12,35 milliards d’euros à General Electric et offrir en prime 3,5 à 4 millions d’euros aux actionnaires de l’entreprise. En outre, cela signifie aussi que General Electric va posséder 70% du capital d’Alstom. Dans la pratique, le PDG d’Alstom indique que cette fusion va permettre à son entreprise de se développer et de reconquérir certaines parts de marché, notamment dans le domaine des transports. Quant à General Electric, il va conserver sa place de leader mondial du domaine énergétique et installer le siège de son département Énergies Marines Renouvelables à Nantes.

Pourtant, les syndicats des travailleurs d’Alstom sont sceptiques. Ils doutent que les 65 000 emplois de leur entreprise soient effectivement conservés et craignent des licenciements comme cela s’était produit à Belfort. En outre, ils protestent contre la prime de 4 millions d’euros qui sera versée à Patrick Kron avant qu’il ne quitte l’entreprise. Ils sont également réticents vis-à-vis des 4 millions d’euros qui vont revenir aux actionnaires d’Alstom. Mais leur position ne devrait plus influencer les débats, l’Etat ayant offert son accord de principe. Il ne reste plus qu’à espérer que les choses se déroulent aussi bien que prévu dans les années à venir…