Cosmétique : Environ 1 milliard d’euros d’amendes pour les fabricants

L’Autorité française de la concurrence a infligé deux amendes à 13 fabricants des produits cosmétiques pour s’être entendus sur le prix à appliquer sur le marché. La décision n’est pas encore finale puisqu’on apprend que L’Oréal et Unilever comptent faire appel.

13 fabricants de produits de beauté, d’hygiène et d’entretien ont été condamnés à payer deux amendes d’un total de 950 millions d’euros. La décision annoncée le 18 décembre 2014 provient de l’Autorité française de la concurrence et concerne les prix appliqués sur la période de 2003 à 2006. En effet, l’Autorité accuse ces fabricants de coordination de politiques commerciales auprès de la grande distribution et de concertation sur les hausses de prix. Pour le président de l’Autorité Bruno Lasserre, ces accords ont eu un impact sur les prix et donc sur les consommateurs.

La plus grosse amende de l’histoire

La première amende est infligée aux fabricants des produits d’entretien de maison à savoir Procter & Gamble, Henkel, Colgate-Palmolive et Unilever. La seconde amende d’un peu plus de 600 millions d’euros est à l’encontre des fabricants des produits de beauté et d’hygiène dont L’Oréal et Gillette. Il faut rappeler qu’il y trois ans, une amende de 361 millions d’euros avait été infligée à Colgate-Palmolive, Procter & Gamble, Unilever et Henkel. Ils s’étaient entendus sur le prix des produits pendant six ans et cela aurait entrainé un surcout d’environ 6% pour le consommateur. Mais, cette nouvelle décision est la plus importante de l’histoire de l’Autorité.

Par ailleurs, deux des fabricants concernés ont bénéficié de la procédure de clémence de l’Autorité pour avoir contribué à la révélation des faits. Il s’agit de Colgate-Palmolive qui a obtenu une exonération partielle et de SC Johnson avec une exonération totale.

Unilever et L’Oréal vont faire appel

Les deux fabricants les plus amendés, Unilever et L’Oréal, ont décidé de faire appel de cette décision. Le groupe L’Oréal doit payer 189 millions d’euros, une amende plus élevée à cause de sa part du marché sur la période des faits. Pourtant, le groupe nie avoir signé un accord avec ses concurrents et estimé avec Unilever que le montant de l’amende est démesuré. Tous ces fabricants ont un mois pour faire appel à la Cour d’appel de Paris.