Les salariés de l'Etablissement Français du Sang (EFS) sont en grève, mais les prélèvements sanguins peuvent continuer, puisque des personnels sont réquisitionnés. Le mouvement actuel a été lancé par la CFDT, la CGT Santé, le syndicat Force Ouvrière et SNTS CFE-CGC.
Ils contestent la décision rendue par le Conseil d'Etat l'été dernier, cet organe ayant jugé que le plasma SD (Solvant Détergent) relevait du statut de médicament et non de produit sanguin labile. L'impact est considérablement négatif pour l'EFS avec l'ouverture à la concurrence sur la préparation et les prélèvements sur les produits sanguins. C'est un recours lancé par le groupe pharmaceutique suisse Octopharma qui a déclenché ce processus et le résultat que l'on connaît.
Les conséquences en termes d'emploi devraient être aussi très dures pour l'EFS avec la suppression de nombreux postes dans les mois à venir, on parlerait de 500 à 1 200 emplois de perdu. Les syndicats s’inquiètent de l'éventuelle disparition du modèle français du don de sang, fondé sur la gratuité et dénoncent un favoritisme des “lobbyes pharmaceutiques”.
Le Laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies serait en capacité de collecter à son tour du sang à l'avenir, alors qu'il ne peut jusqu'à présent se fournir légalement en plasma uniquement auprès de l'EFS.
Les syndicats ne tombent pas des nues en 2015, ils ont déjà regretté la mise en place d'un contrat à la performance il y a quelques années. Ils craignent que la logique de rentabilité s'accélère encore plus, à l'image de l'Union départementale CGT, qui présente haut et fort la logique des pouvoirs publics, une filière du sang “soustraite à des pratiques de gestion et de développement ayant pour seul but la profitabilité”.
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