Les canidés disposeraient des aptitudes nécessaires pour identifier chez les humains les cancers de la thyroïde. Ce sont les conclusions des chercheurs américains qui ont évoqué une de leurs expériences à l'occasion du Congrès annuel de la Société d’Endocrinologie, organisé très récemment aux Etats-Unis à San Diego.
Ces scientifiques de l'Arkansas ont en effet observé qu'un chien pourrait flairer dans près de 89% des cas un cancer de la thyroïde. Ils ont entraîné un berger allemand, nommé Frankie, à distinguer les nodules bénins des cellules cancéreuses de la thyroïde. L'animal a senti les molécules présentes dans les échantillons d'urines humaines, plus précisément des cellules tumorales libérant des métabolites volatiles odorants. Il a flairé les urines de 34 participants à cette expérience, dont 19 avaient des nodules bénins et 15 avaient un cancer. Parmi eux, Frankie est parvenu à donner le bon diagnostic pour 30 personnes. L'efficacité de la détection du chien a été à peine inférieure à la biopsie, le prélèvement d'un petit tissu dans le but de réaliser un examen.
La capacité des chiens entraînés à détecter ce type de maladie pourrait limiter la mise en oeuvre d'examens jugés comme trop invasifs. Donald Bodenner, médecin en endocrinologie-oncologie dans l'Arkansas indique qu'il y a actuellement toujours trop de “procédures médicales et d'opérations inutiles” dans le cadre de la détection du cancer de la thyroïde.
Le flair des chiens a déjà été utilisé pour le dépistage d'autres graves maladies par le passé. Le canidé a par exemple démontré ses capacités à détecter des cancers des intestins, de la vessie, et s'est en outre montré plus efficace pour dépister un cancer de la prostate, comparativement à la méthode classique PSA (antigène prostatique spécifique).
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