L'Ordre national des pharmaciens a alerté dans son journal interne du mois de mai sur les dangers d'une nouvelle boisson, qui serait un mélange de sirop pour la toux et d'alcool. De plus en plus de jeunes Français se rendraient en officine afin de se procurer ce type de médicament délivré sans ordonnance, et l'utiliseraient à des fins de divertissement, pas véritablement conscients des dangers qu'ils encourent.
C'est le phénomène Purple Drank et il nous vient tout droit des Etats-Unis, où il est né dans les années 90. Il s'appelle ainsi pour faire référence à la couleur généralement violette des sirops pour la toux commercialisés Outre-Atlantique. Ce sont en fait deux opiacés que l'on retrouve dans les sirops, la dextrométhorphane et la codéine, qui voient leurs effets relaxants et euphorisants prolongés grâce à l'ajout d'alcool, de soda et de diverses drogues. Les symptômes désagréables peuvent intervenir après les premières ingestions, comme des vomissements. L'Observatoire des drogues et des toxicomanies (OFDT) déclare que le Purple Drank a été à l'origine de quelques hospitalisations et intoxications dans l'Hexagone l'an passé.
Les mélanges auraient par ailleurs des conséquences sanitaires encore plus néfases à forte dose. Le toxicologue Jérôme Langrand évoque un risque de “détresse respiratoire aigue” avec la possibilité de tomber dans le “coma”. Aux Etats-Unis, cette boisson-défonce a provoqué la mort de plusieurs personnes, à l'image des rappeurs Pimp C et Big Moe. L'OFDT ne semble toutefois pas très inquiète par ce phénomène, puisque les effets indésirables de la consommation du Purple Drank “devrait limiter sa propagation”.
Les pharmaciens sont cependant invités à faire preuve de la plus grande vigiliance lorsque des jeunes en très bonne santé leur demandent ce type de médicament.
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