France : ouverture du don de gamètes aux personnes de 18 ans et plus n’ayant pas d’enfants
Désormais, ce n’est plus seulement les personnes adultes ayant eu des enfants qui sont éligibles pour le don de gamètes en France. À cause du manque de donneurs, les personnes n’ayant pas encore d’enfants sont acceptées.
La ministre de la Santé Marisol Touraine vient d’annoncer la promulgation d’un nouveau décret qui permet aux personnes n’ayant pas encore eu des enfants de donner des ovocytes ou des spermatozoïdes. Avec cette mesure, le gouvernement allège les conditions afin d’avoir plus de donneurs de gamètes.
Selon la ministre de la Santé, il n’y a que 450 femmes donneuses et 260 hommes donneurs. Mais, pour satisfaire les demandes, la France aura besoin de 1200 donneurs, dont 900 femmes et 300 hommes. La nouvelle mesure permettra donc d’augmenter leur nombre. Elle était contenue dans la loi de bioéthique 2011, mais n’a pas été appliquée par manque de conditions requises. Ce que vient apporter le nouveau décret.
Le nouveau décret en question
En effet, selon le décret officialisant l’allégement des conditions de dons de gamètes, une femme sans enfants dont l’âge est compris entre 18 et 37 ans a la possibilité de faire un don d’ovocytes.
Dans le cas des hommes pour le don de spermatozoïdes, l’âge requis varie de 18 ans à 45 ans. Cependant, le décret n’apporte aucun changement sur certains points. Il s’agit par exemple de la possibilité pour les donneurs d’utiliser leurs gamètes conservés par congélation au cas où ils deviendraient infertiles.
Il faut rappeler qu’en France, la fécondation in vitro est une alternative accordée aux couples hétérosexuels dans lequel la femme est en ménopause précoce, souffre d’une maladie héréditaire ou n’a pas d’ovaires.
Aussi, le décret n’autorise pas la gestation pour autrui. En outre, la nouvelle mesure n’annule pas les principes de base qui font du don un acte libre, anonyme et gratuit.
Dispositions pour éviter tout don forcé
Avec la révision à la baisse de l’âge du donneur et de la donneuse, des précautions sont prises pour que les dons ne soient pas forcés.
Le donneur ou la donneuse sera consulté par un psychologue pour être s’assurer que la personne ne subit pas des pressions et qu’elle est suffisamment informée de l’acte qu’elle veut poser.
La ministre de la Santé a tenu à rassurer les potentielles candidates n’ayant pas encore eu des enfants que le don d’ovocytes n’a aucun effet néfaste sur leur fertilité.
Il faut préciser que chaque année en France, environ 200 enfants naissent grâce aux divers dons de gamètes selon l’agence de la Biomédecine. Mais, le don de spermatozoïdes ou d’ovocytes étant très peu connu dans le pays, le délai d’attente est très long (un à quatre ans) pour les couples infertiles. Le nouveau décret donnera certainement de l’espoir à toutes ces familles.
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