La maquette numérique peine à être utilisée en France

Alors que ce processus pourrait faire économiser temps et argent dans le domaine de la construction de bâtiment, la maquette numérique peine pourtant à s'imposer en France, comme le signale une récente étude.

Cette étude, réalisée par Xerfi, groupe leader dans les études vectorielles, révèle que seulement 3% des entreprise française dans le domaine de la construction utilisent aujourd'hui la maquette numérique, aussi appelée BIM. Un manquement dans le développement des projets qui permettrait pourtant de réaliser d'importantes économies et faciliterait l'intervention de tous les corps de métiers présents sur le projet.

Des économies sur plus de 75% du budget de construction d'un bâtiment

Effectivement, alors qu'avant la création de la maquette numérique, chaque corps de métier devait intervenir indépendamment des autres sur les plans, le BIM permet aujourd'hui que ceux-ci puissent intervenir ensemble, en même temps et sur le même document dématérialisé. Un gain de temps et d'argent pour toutes les entreprises qui interviennent sur le projet, ainsi que pour le client.

“Mieux organisés, ces acteurs communiquent davantage entre eux, ce qui leur permet de détecter plus facilement les problèmes en amont et d’accélérer significativement la marche du projet”, précise l'auteur de cette étude, Vincent Desruelles. Le BIM permet ainsi une économie dans le poste le plus coûteux dans la construction d'un bâtiment et qui représente pas moins de 75% du budget total.

Chez nos voisins britanniques, l'utilisation du BIM est nettement plus en avance que dans l'hexagone et les pouvoirs publics du pays estiment que le secteur de la construction a ainsi pu réaliser près d'un milliard d'euros d'économie entre 2013 et 2014. Reste maintenant aux 97% des entreprises françaises, qui ne l'utilisent pas, de s'y mettre. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit-on. Les formations Bim sont aujourd'hui disponibles et accessibles à tous, ils n'ont donc pas d'excuse !