Une publication faite mardi dans The Lancet HIV annonce qu’un traitement permettant l’élimination du VIH latent de l’organisme serait découvert. Le syndrome d’immunodéficience acquise, une des plus grandes maladies meurtrières, pourrait être enfin traité.
Un brin d’espoir pour la santé publique et les malades séropositives
Après des années d’essais, une étude publiée mardi dans The Lancet HIV, révèle qu’un résultat des recherches faites dans le cadre de la lutte contre le SIDA semble être satisfaisant. En effet, selon l’article posté dans la revue médicale en ligne, ce remède permettrait d’éliminer toutes les cellules hébergeant le virus dormant dans l’organisme des malades traités.
Julian Elliot, l’auteur de l’étude, annonce que le principal composé de ce traitement était le disulfiram. Cette substance dont la marque varie d’un pays à un autre est celle prescrite pour provoquer le dégoût de l’alcool chez les alcooliques. Appliquée sur les malades du VIH, elle agirait sur le virus dormant dans l’organisme en le réveillant, permettant ainsi son élimination. Ce qui selon le Pr Brigitte Autran, experte d’immunologie et du sida, est sans aucun doute très loin du résultat attendu qui est la rémission complète des patients séropositifs.
Bien qu’il souligne que les tests pratiqués sous la conduite du directeur de l’Institut Doherty à Melbourne, Sharon Lewin, sur 30 malades étaient sans effets secondaires, Julian Elliot n’est pas satisfait. Toujours selon le directeur de la recherche clinique dans le service des maladies infectieuses à l’hôpital Alfred à Melbourne, réveiller le virus ne serait pas suffisant pour détruire la maladie. Il faut également faire disparaitre les cellules touchées par le virus. Malheureusement, tous les tests d’autres substances additionnées au disulfiram se révèlent jusqu’à présent être nocifs pour l’organisme.
Les raisons des échecs successifs dans l’éradication du SIDA
Selon un sondage effectué par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2014, près de 36,9 millions de personnes seraient séropositives. Malgré le dévouement des scientifiques, le nombre de victimes faites par cette maladie s’élève à environ 34 millions de morts. Tous les résultats à ce jour trouvés pour la guérir définitivement se sont avérés inutiles. La seule évolution dans le domaine a été la découverte d’un cocktail de médicaments composé d’antirétroviraux (ART). Connu sous le nom de trithérapie, ce traitement permet de ralentir l’évolution du virus et de donner des années en plus aux malades.
Selon les chercheurs, les multiples échecs enregistrés dans le cadre de l’élaboration d’un traitement curatif contre le VIH/SIDA seraient dus à une seule cause. En effet, une grande partie du virus n’était pas atteint par les médicaments. Constituée de souches dormantes, celle-ci était cachée dans l’organisme, demeurait impassible au traitement et empêchait ainsi la guérison. La raison des échecs ayant été trouvée, il ne reste plus qu’à orienter les recherches autrement.
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