Confronté à une défiance à l’égard des vaccins, le gouvernement français a décidé de rétablir la confiance écornée de sa population. Le 12 janvier, Marisol Touraine a promis dans un débat télévisé écourter le statu quo par nombreuses mesures.
Le caractère obligatoire des vaccins va de pair avec la disponibilité
De plus en plus, les Français se détournent des vaccins dont dépend leur statut sanitaire. Ainsi, la couverture vaccinale des bébés de 0 à 9 mois, fixée à plus de 90 %, a baissé d’environ 5 % entre 2014 et 2015. Face à cette situation préoccupante, Marisol Touraine, ministre de la Santé, a attiré l’attention sur le caractère important des vaccins.
Elle souligne qu’avant d’être obligatoires, les vaccins doivent être disponibles. En effet, sur la panoplie des remèdes préventifs qui existent, seuls trois sont obligatoires en France. Il s’agit notamment du vaccin hexavalent dit DTP qui immunise l’organisme contre six maladies. Au nombre de celles-ci on retrouve la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche. Malheureusement depuis 2008, ce vaccin est remplacé par une combinaison de remèdes contre l’hépatite B, la coqueluche et l’haemophilus influenzae de type B.
Les avis sur le mot « obligation » demeurent toutefois partagés. Pour le Pr Roger Salamon, président du Haut Conseil de la santé publique, le supprimer serait un risque difficile à assumer par un ministre de la santé. Déjà que des maladies crues en voie de disparition ont fait leur résurgence ces cinq dernières années.
Il ajoute qu’une fois l’obligation levée, cela constituerait une ouverture pour arguments aux anti-vaccins. Le nombre de vaccinations s’en trouverait alors diminué considérablement. Sandrine Hurel propose de mettre la population au courant de toutes les informations possibles afin de faire apparaitre l’importance des vaccins. Pour elle, l’efficacité et les risques évités par une vaccination doivent être mentionnés avec les effets indésirables.
Un plan d’action à appliquer dans l’urgence
Pour que les choses rentrent dans l’ordre, un certain nombre de mesures pourraient être mises en œuvre très prochainement. Ainsi, un débat citoyen permettant de déterminer le caractère obligatoire des différents vaccins sera mis sur place au cours de l’année. La gestion des pénuries sera imposée aux industriels et l’indépendance du comité technique des vaccinations accordé par un rattachement à la Haute Autorité de santé.
De même, dans le plan d’action présenté par Marisol Touraine on retrouve la formation d’un comité des parties prenantes. Ce qui faciliterait la communication entre les différents acteurs de la politique vaccinale. Quant au carnet de vaccination, il sera électronique et entièrement personnalisé afin d’améliorer le suivi du statut vaccinal des patients. L’efficacité des médecins généralistes sera aussi relevée par une formation leur permettant de rassurer et de convaincre les patients. Pour ce faire, ils recevront chaque trimestre un bulletin d’information faisant le point des dernières avancées sur la vaccination.
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