Devant une assistance qui criait «Sarko président», Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, a lancé dimanche «un appel à Nicolas Sarkozy pour qu'il reprenne la direction» du parti. «Depuis deux jours ici, il y a un nom qui plane sur l'ensemble de notre campus.
Ce nom, disons-le franchement, c'est celui de Nicolas Sarkozy», a lancé Estrosi, fidèle de l'ancien chef de l'Etat, devant un public clairsemé de quelque 300 personnes, l'UMP n'ayant plus d'argent pour affréter des cars comme elle le faisait quand ses caisses étaient pleines. Nicolas Sarkozy avait hésité en début de semaine à venir à Nice pour finalement y renoncer.
L'annonce de son retour est attendue d'ici au 30 septembre, date de la clôture des candidatures à la présidence de l'UMP, dont l'élection se déroulera, par internet, le 29 novembre. Il «se donne encore un peu de temps pour mûrir sa décision», a expliqué samedi un de ses plus proches conseillers et ami, Franck Louvrier,dans un entretien au quotidien «Presse-Océan». Selon de récents sondages, ce retour est souhaité par les sympathisants UMP mais rejeté par l'ensemble des Français. Pour le moment, les deux seuls candidats déclarés à la présidence de l'UMP sont Bruno Le Maire et Hervé Mariton, présents samedi au campus.
L'agacement de Ciotti, proche de Fillon
Quelques minutes auparavant, Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne, avait dressé «le portrait-robot» du futur président de l'UMP, mais «sans vous donner de nom», avait-il pris soin de préciser au public, qui néanmoins criait «Sarko, Sarko». Celui-là devra «être un leader», avec «de l'énergie», «du courage» et «des idées nouvelles». Il devra «porter un nouveau projet d'alternance» afin de «préparer, les textes, projets et décisions qui seront prises dans les six premiers mois» après un retour de la droite au pouvoir.
«Cette sortie, c'est nouveau pour Jean-Pierre Raffarin. Je ne l'avais pas jusque-là senti très sarkozyste dans son histoire. Il y a même eu des tensions assez fortes entre eux», a réagi Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et proche de François Fillon, candidat à la primaire. «Il vaut mieux une neutralité», a-t-il insisté devant la presse, visiblement agacé, alors que Raffarin appartient au triumvirat provisoire à la tête de l'UMP (avec Fillon et Juppé).
Pendant ce temps, à La Baule, où se tient ce week-end le campus des jeunes UMP, Alain Juppé a défendu une primaire ouverte à droite pour désigner le futur candidat en 2017. Primaire dont Nicolas Sarkozy préfèrerait se dispenser.
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