François Hollande et Manuel Valls perdent respectivement 2 et 5 points de popularité dans le baromètre Ipsos. Au sein du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem enregistre la plus forte chute, tandis qu'Emmanuel Macron part avec un plutôt bon a priori dans l'opinion.
La rentrée a été on ne peut plus mouvementée pour l'exécutif. Les cotes de popularité de François Hollande et de ses troupes s'en ressentent fortement dans le baromètre metronews-CLAI-LCI réalisé par OpinionWay. Après un retour de vacances plombé par l'annonce des mauvais chiffres de la croissance et du chômage, la crise gouvernementale, un livre au vitriol de son ex ou l'affaire Thévenoud (ces deux derniers épisodes sont toutefois antérieurs à la réalisation de notre enquête), le chef de l'Etat chute à nouveau de deux points en septembre. Il retombe ainsi à seulement 20% de satisfaits, son deuxième plus bas historique.
Dans le détail, le renvoi des ministres contestataires et les débats sur la ligne “sociale-libérale” du gouvernement lui coûtent cher à gauche, puisqu'il perd six points auprès des sympathisants PS. Chez les électeurs UMP et FN, il ne peut pas tomber plus bas : ils ne sont respectivement que… 4% et 2% à se dire satisfaits de son action. Le président de la République entraîne son Premier ministre dans sa chute. Manuel Valls fait désormais 32% de satisfaits (- 5), contre 67% de mécontents (+ 9).
Macron, l'invité surprise
Du côté des ministres, les fortunes sont plus diverses. Ceux qui ont été confirmés à leur poste lors du remaniement bénéficient en règle générale – ce n'est pas vrai pour les portefeuilles économiques – d'une prime dans l'opinion. Jean-Yves Le Drian (53% de satisfaits, + 4), Laurent Fabius (53%, + 2), Marisol Touraine (46%, + 5) ou Ségolène Royal (45%, + 2) confortent ainsi leur position. Promue à la Culture, Fleur Pellerin fait quant à elle une entrée remarquée dans le classement en montant directement sur la troisième marche du podium (48% d'opinions positives).
L'arrivée à l'Education de Najat Vallaud-Belkacem est en revanche chahutée. Jusqu'ici habituée aux premières places, la ministre perd 7 points et ne fait plus que 42% de satisfaits. “Elle récupère une thématique plus clivante que les Sports ou la Jeunesse, où on était sur de l'image pure. Elle paie les insatisfactions liées à l'école”, analyse Bruno Jeanbart, le directeur général adjoint d'Opinionway.
Le politologue souligne par ailleurs la relativement bonne entrée en matière d'Emmanuel Macron, l'invité surprise du remaniement, à un poste pourtant très exposé. Avec 40% de bonnes opinions, le jeune ministre de l'Economie fait mieux que son prédécesseur Arnaud Montebourg (37% en juillet) ou que son partenaire de Bercy, Michel Sapin (31%, – 1 ce mois-ci). “Surtout, je m'attendais à un taux beaucoup plus faible de ‘sans réponse' (NDLR : seuls 13% des sondés déclarent ne pas le connaître assez pour le juger), mais il a été tellement exposé, on a tellement parlé de lui que beaucoup de Français se sont déjà fait une opinion”, note Bruno Jeanbart. On verra dans les mois à venir s'il gagne à être connu.
A l'UMP, c'est Juppé et les autres
Alain Juppé, après avoir dévoilé ses ambitions pour 2017, reste le leader du classement de l'opposition. Le maire de Bordeaux caracole en tête du palmarès avec 53% de jugements positifs (+ 1). Ses collègues UMP, dans l'attente de l'éventuel retour dans l'arène de Nicolas Sarkozy, semblent toutefois profiter de la crise à gauche : Laurent Wauquiez (40%, + 4), Bruno Le Maire (40%, + 7) ou François Fillon (40%, + 1) sont eux aussi en progression. Aux extrémités de l'échiquier politique, Marine Le Pen (35%) et Jean-Luc Mélenchon (34%) gagnent tous deux deux points.
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