Utilisée par plus d’un million de personnes en France, la cigarette électronique devrait bientôt être refusée dans les cafés et restaurants. Cette recommandation fut publiée dans un avis du Haut conseil de la santé publique le mercredi 24 février 2016. Elle vient généraliser les restrictions de la loi Santé.
Interdiction étendue à tous les lieux à un usage collectif
Il y a quelques années, l’apparition de la cigarette électronique coïncidait avec l’entrée en vigueur de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Aujourd’hui, le Haut conseil de la santé publique revient sur ce décret de 2006, appliqué depuis le 1er février 2007. En effet, le HSCP estime que les mesures prises par le ministère de la Santé ne sont pas suffisantes. Au contraire, au lieu d’assurer leur fonction première de lutte contre le tabagisme, elles en constitueraient une porte d’entrée. Le conseil souhaite alors que la proscription de vente et de publicité déjà prévue par la loi soit étendue aux lieux affectés à un usage collectif.
L’avis publié sur le site internet du Haut conseil de la santé publique mentionne que cette décision sera bientôt scellée par la parution des textes d’application. Quand bien même les risques liés au vapotage passif sont nuls ou extrêmement limités pour les autres dans des espaces fermés. Qu’il n’en déplaise alors aux fumeurs qui, d’ici là, ne pourront plus vapoter dans les cafés, restaurants et discothèques.
Il faut rappeler qu’il ne s’agit pas là de la première intervention du HSCP concernant l’e-cigarette. Dans un précédent avis, celui-ci avait souligné le risque d’addiction que présentait cet appareil pour les adolescents.
Un modèle médicalisé en lieu et place de la cigarette électronique
Délivrant de la nicotine sous forme de vapeur dans la bouche, la cigarette électronique représenterait un outil de réduction des risques du tabagisme. A cet effet, de nombreuses opinions très favorables provenant de professionnels de santé ont même été enregistrées. Cependant, sa capacité de diminuer considérablement la consommation du tabac par rapport aux autres moyens n’a jusque-là pas été prouvée scientifiquement.
Le HSCP rappelle que, nicotinée ou pas, l’utilisation de l’e-cigarette n’a pas d’influence supérieure à celle des patchs. Il souligne également que ne montrant aucune différence pour l’abstinence à six mois, elle devrait laisser place à une autre alternative. Le conseil propose alors que l’intérêt soit mis sur la faisabilité d’une cigarette électronique médicalisée. Cette dernière, tout comme les substituts nicotiniques pour le sevrage tabagique, pourra alors être prescrite sur ordonnance et remboursée.
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