Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy, doit s'expliquer sur la vente présumée de deux tableaux qui lui aurait rapporté la bagatelle de 500 000 euros il y a déjà 7 ans.
L'institution judiciaire se focalise en effet sur le virement suspect d'un demi-million d'euros observé sur le compte de Claude Guéant en 2008.
Ce dernier a justifié cette opération en expliquant qu'elle correspondait à la vente à un Malaysien de deux œuvres réalisées par l'artiste néerlandais Andries Van Eertvelt. Artprice, experte dans le domaine des cotisations sur le marché de l'art, estime que le prix de vente est largement surévalué.
Sa garde à vue est dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris contre X au printemps 2013 pour “corruption active et passive” et “trafic d'influence”. Les 500 000 euros qu'il a perçus auraient pu être des virements suspects, liés aux accusations d'un financement lybien de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy.
L'ex Préfet d'Ile et Vilaine réfute toutes les accusations depuis un long moment. En 2013, il avait notamment déclaré n'avoir “jamais rien blanchi” et avait même indiqué qu'il ne savait pas comment s'y prendre pour agir de la sorte.
Le problème est que Claude Guéant n'a jamais fourni le certificat d'exportation indispensable dans le cadre de la vente d'un tableau à l'étranger pour un montant dépassant 150 000 euros. Cependant, le nouveau propriétaire Malaysien de ces deux œuvres aurait pu décider de laisser les tableaux dans l'hexagone, ceci expliquerait l'absence de certificat. L’entourage de l’ancien ministre de l'Intérieur s'interroge sur le moment choisi pour cette garde à vue, à trois semaines des élections départementales.
Je suis passionné des bons plans du web pour faire des économies.