Coma : la récupération d’un patient peut être connue 3 mois à l’avance

Des chercheurs de l’INSERM montrent qu’il est possible de prédire la sortie du coma d’un patient trois mois à l’avance en analysant la communication entre deux zones du cerveau. Cela donne aux médecins de nouvelles orientations dans le traitement des patients comateux.

Désormais, on peut connaitre la sortie du coma d’un patient trois mois à l’avance. C’est la découverte faite par certains chercheurs français de l’INSERM qui se base sur la qualité de la communication entre deux structures du cerveau. Leur étude a porté sur 27 patients qui sont dans le coma et des volontaires en pleine santé. En effet, ces scientifiques ont fait une comparaison entre le cerveau de ces patients et celui des volontaires en se servant d’une IRM. Ils ont remarqué dans leurs recherches qu’il y a deux régions du cerveau dont la qualité de la communication permet de prédire la récupération de la conscience.

Plus de précision dans l’évaluation des patients

L’étude a permis à ces chercheurs de comprendre qu’il se produit une perte de connexion entre la partie antérieure du cerveau et le cortex cingulaire postérieur qui se trouve à l’arrière du cerveau. Ils ont noté cette perte de connexion chez tous les patients, quelle que soit la cause de leur état de coma (un accident de route, un arrêt cardiaque, une infection, etc.). L’étude prouve donc que la récupération de la conscience se base sur la qualité de cette connexion entre ces deux régions. Plus cette communication s’affaiblit, plus le patient en coma évoluait vers un état végétatif. Par contre, l’amélioration de cette connexion prédit le rétablissement du patient.

Plus de précision dans le traitement des patients

Avant cette étude, il était presque impossible de prédire la sortie et la récupération totale d’un patient du coma. Les médecins se contentaient de maintenir les fonctions vitales du patient sans savoir si ce dernier va se rétablir ou sans savoir s’il portera des séquelles après. Mais, avec les résultats livrés par ces chercheurs de l’INSERM, les médecins peuvent aujourd’hui savoir quel patient va récupérer à trois mois. Ils pourront également envisager des médicaments ou des traitements pour rétablir cette communication entre ces deux zones du cerveau pour la récupération du patient. Il faut toutefois préciser que les résultats de cette étude attendent d’être confirmés afin de permettre de mieux comprendre les mécanismes liés au coma.