La chirurgie bariatrique, un facteur favorisant le suicide chez les obèses

Le mercredi 7 octobre 2015, la JAMA Surgery révélait dans son journal les conséquences découlant des chirurgies de l’obésité. Selon elle, les personnes y ayant eu recours présenteraient 50 % de risque d’attenter à leur vie dans les années à venir.

Ce que révèle cette étude scientifique faite sur les 8 815 dossiers médicaux

La dernière publication à polémique sur le journal de la JAMA Surgery porte sur les risques encourus par les personnes ayant subi la chirurgie gastrique. Ainsi, selon l’Association médicale américaine consacrée à la chirurgie, cette pratique serait à risque chez 1 ou 2 % des bénéficiaires.
Ce qui constitue une hausse de 50 % par rapport aux autres suicidaires.

Cette affirmation serait le résultat d’un suivi effectué sur des habitants d’Ontario 3 ans avant et après leurs interventions. Ces dernières ayant eu lieu entre 2006 et 2011. En effet, au cours de leur étude, les scientifiques ont remarqué que sur les 8 815 patients, 111 auraient tenté 158 fois de se tuer. La plupart des tentatives de suicide ont été enregistrées deux à trois années après l’opération.

Les différentes hypothèses avancées par les spécialistes

Etant l’une des solutions apportées à l’obésité surtout celle dite de type 2, la chirurgie bariatrique ne connait pas un franc succès chez tout le monde. En effet, même si chez certains, elle a participé en grande majorité à améliorer le moral et l’estime de soi, d’autres patients vivaient mal l’échec qui en résultait. Ainsi, ces personnes, ayant pour la plupart des antécédents mentaux, connaissaient une aggravation de leur état. D’autres, à risque d’alcoolisation ou de toxicomanie, étaient plus enclines à des addictions.

De même, selon certains avis, la chirurgie faite par pontage digestif aurait aussi des influences sur les hormones et les neurotransmetteurs régulant l’humeur et l’appétit. Pour d’autres experts, en raison de ses effets sur les habitudes alimentaires, elle pousserait certains à remplacer leur repas par de l’alcool.

Les autorités prennent des mesures préventives

Bien qu’étant diversifiés sur les causes de ce risque, les avis se rejoignent quant aux mesures à prendre par les centres. Ainsi, il s’avère nécessaire d’effectuer une évaluation psychologique ou psychiatrique des futurs patients. Ceux avec des pathologies psychiatriques récidivistes seront simplement écartés.
Toujours dans le même ordre, 37 centres de référence ont été labellisés par le ministère de la santé français. Ces derniers assurent des suivis de longue période avant, au cours et même après les interventions. Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, les vérifications après l’opération doivent se faire au moins pendant 6 mois.