La dégénérescence maculaire lié à l’âge, la DMLA, voit son traitement amélioré avec l’autorisation obtenu pour l’Avastin par l’agence française du médicament. Cette autorisation est effective mais ne sera en « fonctionnement » pas avant l’été indique l’ANSM.
Le patients atteints de DMLA pourront recevoir, par le biais de leur médecin, un traitement par Avastin. Celui-ci pourrait à terme remplacer le Lucentis. Il faut toutefois rappeler que l’Aventis n’a toujours pas reçu d’autorisation pour être commercialisé, mais à terme, il ne fait aucun doute qu’il remplacera le Lucentis.
Ce changement, même s’il ne vous dis rien en l’état, reflète un dossier tentaculaire entre deux laboratoires et des petits arrangements « entre amis ». A l’heure actuelle, le Lucentis est le médicament qui coûte le plus cher à la Sécurité Sociale, près de 428 millions d’euros par an, pour un total de 300 000 personnes atteintes de DMLA.
L’Avastin est quand à lui, 30 fois moins cher. L’Avastin est à la base un traitement anticancéreux, mais sa molécule, testée par de nombreuses études montre qu’il est tout aussi efficace pour le traitement de DMLA. Une aubaine pour l’assurance maladie. Le laboratoire Roche aurait refusé en 2013 de demander une extension d’AMM pour le traitement de la DMLA.
Une enquête s’en suit et prouve qu’il y a un accord entre le laboratoire Roche (Avastin) et le laboratoire Novartis (Lucentis). Les deux laboratoires se sont ainsi rendus coupables d’association à visée criminelle, corruption, escroquerie et dommage à l’Etat.
Le laboratoire Novartis détient 33% du capital de Roche, mais Roche obtient des royalties de la part de Novartis pour les ventes du Lucentis. Le laboratoire n’a donc aucun intérêt à promouvoir un concurrent. Une amende d’un milliard et deux cent millions d’euros a été demandé par la justice italienne.
L’Etat français commence à s’en mêler sérieusement afin de réaliser des économies à hauteur de 200 millions d’euros et fait voter un amendement durant l’été 2014 pour que l’Avastin soit autorisé dans le traitement de la DMLA. Sauf que… Un Etat ne peut pas forcer la main à un laboratoire pour la mise sur le marché d’un produit, Bruxelles ne verrait pas cela d’un bon œil.
En octobre 2014, c’est donc l’agence française du médicament qui se charge du dossier. Après examen des éléments, l’ANSM a donc donné son feu vert. « Les différents essais comparant l’Avastin et le Lucentis ont montré l’efficacité de l’Avastin dans le traitement de la DMLA et une non infériorité par rapport au Lucentis en termes d’efficacité». Coup dur pour Roche et Novartis ; jour de gloire pour la Sécurité sociale et les patients atteints de DMLA.
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