Allaiter au sein serait le moyen de réduire la mortalité infantile et l’expansion du cancer de sein. Cette pratique aurait également un impact positif sur l’économie nationale. C’est du moins ce qu’a révélé une nouvelle étude internationale publiée ce vendredi 29 janvier 2016.
Près de 843 000 vies sauvées grâce à l’allaitement maternel
Les six premiers mois de sa vie, un enfant doit être nourri exclusivement au lait maternel. Cette alimentation sera ensuite combinée à d’autres jusqu’à deux ans. Ces recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, connues de toutes les mamans, viennent d’être renforcées par une étude divulguée dans la revue médicale The Lancet. Cette dernière vient également conforter les anciennes études faites sur l’allaitement maternel.
Cette enquête, financée par le Wellcome Trust britannique et la fondation Gates, a démontré que généraliser l’allaitement maternel permettrait de sauver des vies. En effet, grâce à sa composition, le lait maternel prévient le nourrisson de certaines pathologies, réduisant ainsi le taux de mortalité infantile. Ceci permettrait alors de sauver près de 823 000 enfants de moins de cinq ans dans le monde. Parallèlement, nourrir son enfant au sein réduirait de 20 000 le nombre de femmes mortes du cancer du sein.
Par ailleurs, la prescription de l’allaitement maternel contribuerait à réduire les coûts de traitements des maladies infantiles. Les chercheurs ont alors estimé à 2,45 milliards de dollars l’économie que réaliserait le système de santé aux Etats-Unis. Il faudrait pour cela que le taux d’allaitement exclusif jusqu’à six mois atteigne 90 %. Avec 45 %, le Royaume-Uni quant à lui épargnerait 29,5 millions contre 223,6 millions en Chine et 6 millions au Brésil.
Généraliser l’allaitement, un combat de longue haleine
Les avantages liés à l’allaitement au sein maternel sont innombrables. Malgré cela, certains pays sont encore loin de l’introduire dans leur législation. En effet, dans les pays riches, où nourrir son enfant au sein est une question de choix individuel, un seul enfant sur cinq bénéficie des bienfaits du lait maternel. C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Irlande et du Danemark qui, respectivement avec 0,5, 2 et 3 %, détiennent les taux d’allaitement à douze mois les plus faibles du monde.
Et pourtant, ce travail réalisé par Cesar Victora et son équipe scientifique n’est pas uniquement réservé aux pays pauvres. D’ailleurs, les données utilisées dans le cadre de cette étude proviennent de 164 pays différents, sans distinction de statut social. Les auteurs espèrent qu’à l’instar du Brésil, les autres feront des efforts pour promouvoir l’allaitement maternel. A cette fin, les autorités pourraient organiser de larges campagnes d’information ainsi qu’une politique proactive des services de santé. Quant aux publicités agressives en défaveur du lait maternel et à la commercialisation des laits de substitution, elles devraient simplement être revues.
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