Les étudiants renoncent aux soins par manque d’argent

Les étudiants mettraient-ils en majorité leur santé en danger ? L'hypothèse est peut être exagérée et simpliste mais une étude nous révèle qu'ils sont très nombreux à faire l'impasse sur les soins médicaux qu'ils devraient pratiquer.

La situation se détériore, 53,5% de ces jeunes renonçaient à des soins en 2013, ce pourcentage a légèrement grimpé pour atteindre 54,1% l'an passé.
Les enquêteurs se sont penchés sur les comportements de 44 269 étudiants pour déterminer ces tendances.

15,5% des étudiants ont décidé de ne pas aller voir un médecin lors des 6 derniers mois précédents l'étude, pour des raisons financières. Pire, l'automédication augmente de manière significative chez ce type de public. Ils étaient 46,8% à la pratiquer il y a deux ans, et l'an passé, ce sont presque la moitié (49,2%) qui ont pris un traitement médicamenteux sans avis médical.

Les attitudes hommes/femmes ne sont pas homogènes face aux soins médicaux. Effectivement, 54,9% de la gente féminine programme un rendez-vous avec un médecin traitant, tandis que ce pourcentage n'atteint que 50,2% chez les hommes. En 2014, 44,88% des jeunes filles ont passé des examens gynécologiques chez une spécialiste, alors que les étudiantes étaient 48% à adopter ce comportement il y a deux ans.

Cette enquête dirigée par CSA pour Emevia nous révèlent d'autres informations intéressantes mais plutôt préoccupantes. Un peu plus de 12 étudiants sur 100 affirment avoir été victimes d'injures et 3,4% expliquent même avoir été agressé au moins une fois. Par ailleurs, 4,8% des étudiants masculins et féminins indiquent avoir subi un harcèlement.