La pollution domestique menace un tiers de la planète

La manière dont nous nous chauffons ou celles dont nous cuisinons a un impact sur la santé. Selon une étude, la pollution d'origine domestique menace la santé d'un habitant de la planète sur trois.

On ne la voit pas forcément, pourtant elle menace un tiers de la population mondiale. Selon une étude publiée cette semaine dans la revue médicale britannique The Lancet, une personne sur trois risque d'avoir des problèmes de santé ou de mourir prématurément à cause de la pollution de l'air domestique.

La pollution domestique est générée par des activités de tous les jours, telles que la préparation des repas, l'éclairage et le chauffage des maisons. Les populations les plus à risque vivent en Asie et en Afrique, où 600 à 800 familles font la cuisine ou se chauffent avec des combustibles solides comme le charbon et le bois. Fait aggravant, ces combustibles sont souvent utilisés dans des feux ouverts et dans des locaux mal ventilés, expliquent les chercheurs. “Les femmes et les enfants sont particulièrement sensibles aux effets toxiques de cette pollution et exposés aux concentrations les plus élevées”, analysent-ils.

Changer les sources d'énergie

En conséquence, ces populations souffrent de maladies respiratoires comme les bronchites chroniques, l'asthme, ou des cancers comme ceux du poumon et de la gorge. Les personnes touchées par ces affections, vivant souvent dans des régions déshéritées, ont souvent du mal à accéder à des traitements qui ne sont pas disponibles près de chez eux, ou trop coûteux. La pollution domestique aurait ainsi tué 4,3 millions de personnes dans le monde en 2012.

Selon les chercheurs ayant mené cette étude, ce problème de pollution ne peut être résolu qu'en “donnant à tous l'accès à une énergie propre”. En attendant de répondre à cet objectif, ils encouragent la communauté internationale à trouver des solutions pour que l'énergie actuellement disponible soit assez propre pour ne pas avoir d'impact négatif sur la santé.

Photo : MUSTAFA OZER / AFP