Une enquête de JNA-ifop réalisée sur les nuisances sonores a démontré que 2 personnes sur 3 en France sont plus exposées au bruit chaque jour qu’elles ne l’étaient avant. Elle révèle également que le phénomène va croissant avec des conséquences irréversibles sur la santé.
En France, le nombre de personnes exposées au bruit augmente de plus en plus selon l’enquête JNA-Ifop sur les nuisances sonores. Cette étude a démontré que le volume général du bruit a augmenté. Selon Sébastien Leroy, directeur de l’enquête JNA-Ifop 2016, tous les Français sont touchés, quel que soit leur âge. Mais, le phénomène a augmenté de 70 % chez les individus ayant entre 50 et 74 ans.
Exposer au bruit partout
Tous les enquêtés ont affirmé qu’ils sont agressés en permanence par le bruit partout, que ce soit à l’école, dans les transports publics, dans les lieux de travail ou les lieux publics, etc. Ils ont précisé que le niveau de bruit aujourd’hui est encore plus important qu’autrefois. L’enquête révèle aussi que des zones de repos sont aujourd’hui des zones sonores à l’exemple des foyers ou des lieux de travail tel que l’a confirmé 81 % des personnes interrogées. Au niveau des foyers, on observe une juxtaposition des bruits comme mettre de la musique ou la télévision pour couvrir le bruit que fait le voisin) confirmant la thèse de l’augmentation du volume sonore.
Impact du bruit sur la santé
Les résultats de l’étude révèlent que 40 % des personnes âgées de 15 à 18 ans comprennent difficilement les conversations à l’école. Le docteur Pascal Foeillet, médecin ORL, justifie ce comportement en énumérant les 2 conséquences du bruit sur la santé. Selon ce membre de l’association JNA, le bruit dans une certaine intensité ou une certaine durée agit directement sur le système auditif de l’homme et entraine des acouphènes ou la surdité.
Il agit aussi sur le système physiologique pour donner des maux de tête, l’hypertension, le stress, l’anxiété, les troubles de sommeil, les maladies cardiovasculaires et des syndromes dépressifs. Ce médecin précise que l’intensité compte, mais également la durée d’exposition. Une personne exposée à des bruits de 80 à 90 décibels assez souvent court les mêmes risques que celui qui est exposé à un volume sonore excessif à un moment précis.
Les jeunes : les plus exposés
Les jeunes sont les plus exposés à cause de leur mode de vie selon le docteur Pascal Foeillet. Ils travaillent dans des open space, ils vont à des concerts, ils écoutent de la musique avec un casque, etc. Le médecin fait remarquer que les conséquences commencent par se faire ressentir à partir de 35 ou 40 ans et ces dégâts sont malheureusement irréversibles. « La seule chose qui peut être traite, c’est une surexposition exceptionnelle à un bruit exceptionnel. Dans ce cas, on retrouve son ouïe d’origine petit à petit. Pour le reste, c’est perdu à jamais » conclut Pascal Foeillet.
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