Santé : vigilance contre la prolifération du moustique-tigre

Les autorités sanitaires sont très vigilantes quant aux proliférations de moustiques dans l'Hexagone. L'Institut national de veille sanitaire, qui a comptabilisé quatre cas de dengue et 11 cas de chikungunya en 2014, se charge d'observer, de surveiller d'alerter quand cela s'avère nécessaire.

En ce moment, on parle beaucoup du moustique-tigre, un insecte reconnaissable aisément par sa robe rayée. Il a été aperçu pour la première fois dans notre pays il y a 11 ans, et il a fini par coloniser la grande partie sud de l'Hexagone. L'Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID) a indiqué que cette espèce a déjà été recensée à Marseille très récemment, et elle précise que les conditions météorologiques prévues ne gêneront pas sa prolifération. Ce type d'insecte, très vorace, parvient à se multiplier en zone urbaine, où il semble plus difficile de mettre en oeuvre des campagnes de démoustication.

Par ailleurs, les organismes chargés de combattre cette espèce ne peuvent plus utiliser toutes les armes dont elles disposent, seulement deux substances chimiques sont autorisées et ce ne sont pas forcément les plus efficaces. Il faut également dire que les fabricants de pesticides ne se bousculent pas pour apporter de nouveaux produits sur le marché. Les recherches sont coûteuses et ils estiment que le développement de solutions innovantes ne sera pas rentable.

Quelques méthodes limitent la prolifération des moustiques-tigres, elles concernent systématiquement la gestion de l'eau. Il est notamment conseillé d'introduire des poissons dans un bassin d'agrément, ils mangeront les larves de ces insectes. Sont également préconisés de vider régulièrement les coupelles se trouvant sous les pots de fleur et de mettre à l'abri tous les récipients susceptibles de récolter de l'eau sur une terrasse ou dans un jardin.