Un chirurgien orthopédique exposé à la radioactivité

Au CHU de Bordeaux un chirurgien orthopédique a été exposé à la radioactivité à trop forte dose. L’autorité de sûreté nucléaire réclame une action corrective.

Cet incident ne s’est pas produit sur une seule fois, mais c’est tout au long de l’année 2013-2014 que le chirurgien a reçu une trop forte dose radioactive. L’autorité de sûreté nucléaire a mené son enquête et pointe du doigt de nombreux dysfonctionnement et manquements au protocole de protection.

Les chirurgiens qui sont proches de ces appareils radioactifs sont suivis régulièrement. Le suivi dosimétrique de ce chirurgien a été relevé trop haut en octobre dernier, il aurait reçu une dose de 25 mSv sur une année, alors que la limite de la norme préconise 20 mSv. L’enquête menée par l’autorité de sûreté nucléaire a tenté d’identifier les causes de cette sur exposition mais point également le fait que le chirurgien ne portait pas de dosimètre opérationnel durant ce temps. Ce n’est pas la première fois qu’un tel manquement est soulevé par cette autorité.

L’exposition régulière a différents effets néfastes sur la personne, et encore plus en cas de surdose. Les rayons et la radioactivité modifient les gênes (l’ADN) et modifient les propriétés chimiques des cellules du corps. Ces modifications peuvent conduire à la stérilité, provoquer des cancers, et à très haute dose peuvent atteindre des organes.

Afin de réduire tous les risques encourus, des protocoles et du matériel est fourni à toutes les personnes devant travailler en contact avec ces machines radioactives, mais ce n’est pourtant pas la première fois que l’autorité de sûreté nucléaire se voit de monter le ton. La dose moyenne de chaque personne du corps médical ou vétérinaire qui travail avec ces appareils est inférieure à 0.5mSv, ce n’est qu’un cas isolé, mais un de trop.

A lire aussi : Futur centre de rechercher sur les maladies du cerveau au Neurocampus Bordeaux