Un tiers des étudiants n’utilise jamais de préservatif

La journée mondiale de lutte contre le Sida ne sera clairement pas inutile pour les jeunes Français cette année. Cet événement, organisé le lundi 1er décembre, va peut-être aider à ouvrir les yeux à de nombreuses personnes qui ne saisissent pas encore la gravité de cette maladie.

Un tiers des étudiants (33% précisément) ont affirmé cette année ne jamais utiliser de préservatif, selon une étude réalisée par Harris Interactive et relayée par la mutuelle étudiante Smerep.

Ce chiffre est en légère augmentation par rapport à l'an dernier. En 2013, il étaient 30% à déclarer ne pas porter de préservatifs à l'occasion d'une relation sexuelle. Yaëlle Amsellem-Mainguy, chargée d'études et de recherche à l'observatoire de la recherche, explique la raison principale de cette évolution. Selon elle, les jeunes qui ont commencé leur vie sexuelle dans les années 80 et 90 avaient notamment “une visibilité de l'épidémie plus importante”. Renaud Bouthier, d'Avenir Santé ajoute qu'il y a une “forme de banalisation” de la maladie, sa gravité est moins perçue aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a deux décennies.

Les hommes et les femmes déclarent ne pas utiliser cette protection salvatrice en partie pour éviter la diminution du plaisir et des sensations durant l'acte. Certains estiment aussi qu'il s'agit d'une preuve de confiance en son partenaire d'arrêter d'en porter.

L'enquête de la Smerep réalisée l'an passé nous apprend par ailleurs que les femmes font preuves de prudence concernant une grossesse non désirée. Elles étaient 6 sur 10 à déclarer prendre la pilule en 2013, néanmoins elles ont été tout de même 15% à utiliser une méthode de contraception d'urgence.