Alors que le service de streaming vidéo légal américain doit débarquer en France le 15 septembre, metronews s'est rendu en Californie au siège de Netflix pour comprendre ce succès mondial.
Pour un peu, on se croirait dans un décor de Desperate Housewives. A quelques encablures du centre de Los Gatos, le siège de Netflix joue la discrétion et se fond dans le paysage. Pas de bâtiment ostentatoire, mais une architecture de néo-hacienda très banale pour la région. C'est ici que travaille un millier d'employés de Netflix, dont certains préparent activement l'arrivée du service en France.
“Je pense que ce sera un succès, mais nous sommes focalisés sur le long terme. Nous cherchons avant tout à avoir une bonne réputation”, affirme à metronewsReed Hastings, PDG et fondateur de Netflix. Car l'offre de la société n'est jamais aussi faible que lors de son lancement dans un pays. “Nous ne proposons jamais un catalogue exhaustif le jour du lancement”, confirme le patron.
L'interface, le principal avantage de Netflix
L'américain aura notamment fort à faire avec la chronologie des médias, une particularité française. Cette loi interdit aux services de vidéo à la demande par abonnement de diffuser les films avant un délai de trois ans après leur sortie en salle. Une législation à laquelle doit se plier Netflix, à son grand regret. “Je ne pense pas que la chronologie des médias protège le cinéma, elle l'affaiblit plutôt. Cela rend finalement l'accès aux films plus difficile et accroît le piratage. Mais la loi est en place et nous la respecterons”, précise Ted Sarandos, directeur des contenus de la société.
Netflix misera donc beaucoup sur les séries, qui représentent de toute manière les deux tiers de ses contenus visionnés. Mais surtout, le service de streaming compte sur son interface qui donne la part belle à la personnalisation pour séduire les Français : “Le contenu est proposé en fonction de ce que vous avez déjà regardé. Personne ne dispose donc de la même page d'accueil”, détaille Mark White, responsable technique du service. Un avantage indéniable qui risque de donner un coup de vieux à la concurrence. A moins que d'autres offres innovantes franco-françaises n'attendent en embuscade.
Date, prix, contenus… Netflix en France
Tarifs : 7,99 euros par mois en SD (qualité standard) sur un seul écran, 8,99 euros en HD sur deux écrans simultanés, et enfin 11,99 euros en HD pour quatre écrans simultanés. Là non plus les tarifs ne sont pas confirmés, mais devraient l'être rapidement.
Contenu : il ne sera pas similaire à celui aux Etats-Unis, au Canada ou encore au Royaume-Uni. On devrait néanmoins retrouver un vaste choix de séries et de films, dans le respect de la chronologie des médias. Une partie sera doublée en français et le reste sera sous-titré dans notre langue.
Accès : Dans un premier temps, Netflix ne sera pas proposé par les opérateurs français mais il sera toujours possible d'accéder l'offre via son ordinateur, sa tablette, son smartphone, les principales consoles de jeux vidéo du marché (Xbox, Playstation), l'Apple TV, Chromecast de Google et certains téléviseurs connectés qui auront bénéficié d'une mise à jour de leur interface (ainsi que par le biais du navigateur Web proposé par votre opérateur).
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