Amazon pointée du doigt par l’émission Capital, diffusée sur M6
L’émission Capital, présentée par Julien Courbet et diffusée le dimanche 13 janvier dernier sur M6, s’est attaqué au géant de la vente en ligne, Amazon. Son angle d’attaque : le gaspillage. Grâce à un journaliste infiltré en tant qu’intérimaire, les téléspectateurs ont pu découvrir les pratiques jugées révoltantes de l’entreprise américaine. Bien évidemment, les réactions ne se sont pas fait attendre de la part d’Amazon, contrées néanmoins par Guillaume Cahour, réalisateur-reporter pour le magazine d’information Capital.
Amazon accusé de gaspillage
L’émission diffusée sur M6 a connu un vif succès dimanche soir, en se plaçant à la 2ème place en termes d’audience. Et pour cause : dans le reportage, on découvre par le biais d’un journaliste infiltré les pratiques du géant du e-commerce Amazon concernant les produits invendus.
Tous les ans, ce sont plusieurs millions d’articles neufs qui sont détruits ou jetés dans les décharges françaises, alors que ceux-ci sont encore consommables. Voilà qui entache encore une fois la réputation d’Amazon, déjà pointée du doigt pour le traitement de ses manutentionnaires.
Le reportage s’achève sur une interview de la ministre de la transition écologique Brune Poirson, visiblement choquée des pratiques de la multinationale. La ministre annonce la mise en place de mesures anti-gaspillage concernant les produits encore consommables, d’ici cet été.
Bien évidemment, quelques heures après la diffusion de Capital, Amazon réagit.
Une réaction immédiate sur Twitter
Chez Amazon, seulement une petite fraction des produits invendus est détruite, la grande majorité est recyclée, revendue, retournée ou donnée. Par exemple, nous faisons régulièrement des donations pour des associations telles que @DonsSolidaires ou Les Banques Alimentaires. (1/3)
— AmazonNewsFR (@AmazonNewsFR) 14 janvier 2019
Lundi, sur Twitter, Amazon se défend lors d’une série de tweets de ne jeter qu’une petite partie des articles invendus, et de donner les produits encore en stock à des associations (l’entreprise cite notamment Dons Solidaires). Celle-ci se protège également, en précisant qu’une partie de ces articles est également recyclée, revendue ou retournée.
D’après le géant de la vente en ligne, le problème de gaspillage proviendrait en réalité des vendeurs tiers du marketplace qui, en raison de la TVA dont ils doivent s’acquitter sur les donations, se voient dans l’obligation de détruire les produits invendus encore consommables.
L’affaire aurait pu en rester là, mais c’était sans compter sur l’intervention de Guillaume Cahour, journaliste, réalisateur et reporter pour l’émission capital de M6.
1- A Châlon, 3% des unités détruites = 293.000 unités en 9 mois.
2- PAS DE TVA A PAYER pour les produits donnés à des associations reconnues d’utilité publique (Emmaus, Secours Populaires, Restos du Coeur etc…) pic.twitter.com/zxoevbNVAI— Guillaume CAHOUR (@GuillaumeCahour) 15 janvier 2019
Une contre-attaque de Guillaume Cahour
En réponse aux trois tweets de la firme américaine, Guillaume Cahour prend l’exemple de l’entrepôt Amazon de Châlon. Y sont détruits 3% des unités stockées, soit 293 000 unités en l’espace de 9 mois, un chiffre considérable.
D’autre part, le journaliste publie sur le réseau social la fiche des Repères Admical concernant le mécénat et la TVA, où est clairement mentionnée l’exonération de TVA pour « les biens données à des associations ou des fondations reconnues d’utilité publique et présentant un intérêt général de caractère humanitaire, éducatif, social ou charitable. ».
En d’autres termes, les revendeurs du marketplace sont exemptés du paiement de la TVA pour les dons à des associations telles que, Emmaüs, le Secours Populaire, ou encore les Restos du Cœur, comme le précise dans son tweet Guillaume Cahour. Le reporter mentionne également la possibilité d’obtenir un crédit d’impôt pour les revendeurs, à hauteur de 60% de la valeur du produit.
Article à lire pour en savoir plus :
Je suis passionné des bons plans du web pour faire des économies.